Cette consultation a eu lieu :
du 17 octobre 2023
au 1 décembre 2023
Résumé de la décision
L’Ontario a modifié le Règlement de l’Ontario 406/19 et les règles concernant les sols associées afin d’assouplir la gestion des sols et de favoriser une plus grande réutilisation des sols de déblai provenant des logements, des infrastructures et d’autres projets de construction.
Détails de la décision
Nous facilitons la réutilisation par l’industrie des restes de sols provenant de logements et d’infrastructures, tout en protégeant la population et l’environnement de notre province et en nous efforçant de mettre un terme au déversement illégal de sols potentiellement contaminés. Pour réduire le fardeau et créer plus d’occasions de réutiliser les sols de déblai judicieusement, l’Ontario a apporté des modifications au Règlement de l’Ontario 406/19 – Gestion des sols sur les lieux et des sols de déblai (règlement sur les sols de déblai) et au document intitulé « Règles sur la gestion des sols et normes de qualité des sols de déblai » (règles concernant les sols).
Résumé des modifications
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Gestion des sols sur les sites d’entreposage provisoire et dans les dépôts
- La quantité maximale de sols autorisée sur les sites d’entreposage provisoire (gestion des sols de catégorie 2) et dans les dépôts de sols exemptés d’une autorisation environnementale pour les déchets est passée de 10 000 à 25 000 mètres cubes. Pour faciliter la mise en œuvre, de nombreuses règles ont été harmonisées entre les sites et les installations locales de transfert des déchets.
- Les organismes publics qui exploitent un site de catégorie 2 ou une installation locale de transfert des déchets ne sont pas soumis à des limites de quantité concernant la gestion de sols de déblai secs.
- Les organismes publics peuvent désormais gérer les sites de catégorie 2 leur appartenant.
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Possibilités de réutilisation des sols contaminés par le sel
- Sous réserve de respecter des distances par rapport aux puits d’eau potable et aux plans d’eau, il est désormais possible de placer les sols contaminés par le sel :
- partout sur les biens industriels ou commerciaux;
- à au moins 1,5 mètres sous la surface du sol dans les biens résidentiels, les parcs, les établissements ou les biens communautaires pour protéger la végétation ou, s’ils sont placés à moins de 1,5 mètres sous la surface, conformément à un plan d’aménagement paysager préparé par un expert ou à une politique rédigée par un organisme public concernant leurs biens;
- à au moins 1,5 mètres sous la surface du sol dans les biens agricoles ou destinés à d’autres fins. S’ils sont placé à moins de 1,5 mètres sous la surface, les sols sont réutilisés dans une entreprise pour un usage « bâti » en particulier (p. ex. remblai pour les bâtiments, les allées, les granges), et ne se trouvent pas dans une zone qui servira à la culture sur pied ou au pâturage du bétail.
- Les propriétaires ou les exploitants de sites de réutilisation doivent accuser réception par écrit des sols contaminés par le sel.
- Sous réserve de respecter des distances par rapport aux puits d’eau potable et aux plans d’eau, il est désormais possible de placer les sols contaminés par le sel :
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Modifications apportées au dossier de transport
- Les petites quantités de sols (c.-à-d. jusqu’à cinq mètres cubes) et les produits de sols emballés pour l’aménagement paysager ou le jardinage n’ont pas besoin d’être consignés dans un dossier de transport.
- Les sites d’origine doivent vérifier les renseignements contenus dans les dossiers de transport avant de déplacer les sols de déblai hors du site.
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Exemption des exigences de planification de la réutilisation
- Les projets d’aménagement paysager prévoyant l’excavation de 100 mètres cubes ou moins dans les zones de projet faisant l’objet d’une étude approfondie sont exemptés des exigences de planification de la réutilisation, si la zone d’excavation a été évaluée par une personne qualifiée et qu’elle n’est pas susceptible d’être contaminée.
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Entreposage temporaire à proximité des plans d’eau
- Lors de l’excavation de sols à proximité d’un plan d’eau, l’entreposage temporaire des sédiments et des sols est autorisé dans un rayon de 30 mètres du plan d’eau.
- Des mesures doivent cependant être prises pour prévenir tout effet néfaste sur le plan d’eau.
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Clarifications sur l’échantillonnage
- Si un secteur préoccupant sur le plan environnemental est défini comme tel uniquement en raison de l’épandage de sels, il n’est pas nécessaire de procéder à un échantillonnage pour tous les paramètres obligatoires, ni de respecter les fréquences d’échantillonnage minimales.
- En ce qui concerne les projets de construction de tunnels, une méthode modifiée d’échantillonnage in situ peut être utilisée pour combiner des échantillons in situ et des échantillons représentatifs de déblais, afin de respecter les fréquences d’échantillonnage in situ.
- Pour éviter un échantillonnage excessif des sédiments d’un bassin de gestion des eaux pluviales, les exigences sont fondées sur l’ensemble du bassin, et non sur chaque zone.
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Responsabilités en matière d’utilisation de substances de traitement des sols
- Lors de l’utilisation de substances telles que les polymères pour solidifier les sols liquides, le rôle de la personne qualifiée a été clarifié. Au lieu de garantir que l’utilisation de ces substances ne causera pas d’effet néfaste, la personne qualifiée doit prendre des mesures précises pour obtenir des données, indiquer s’il y a lieu de conclure qu’une substance aurait un effet néfaste et, dans certaines circonstances, rédiger des directives sur l’entreposage et le placement des sols, notamment pour prévenir tout effet néfaste.
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Autres modifications
- Le règlement sur les sols de déblai et les règles concernant les sols ont été clarifiés pour une meilleure compréhension et une mise en œuvre cohérente des exigences.
Mise en œuvre et conseils
Ces modifications sont entrées en vigueur dès leur dépôt le 23 avril 2024.
La page Web de l’Ontario intitulée Gérer les sols de déblai contient des liens vers des conseils pour aider à comprendre ces exigences. Le ministère offrira également d’autres occasions de s’informer sur les modifications.
Pour plus d’information sur le règlement sur les sols de déblai et les règles concernant les sols, vous pouvez communiquer avec le bureau du MEPP de votre district ou envoyer un courriel à l’adresse mecp.landpolicy@ontario.ca.
Effets de la consultation
Nous avons reçu un total de 74 commentaires sur la proposition. Ces commentaires provenaient de l’industrie, de municipalités, de consultants, d’organisations professionnelles, d’organisations agricoles et de particuliers.
Dans l’ensemble, les commentaires suggèrent un soutien pour l’amélioration des possibilités d’activités de gestion des sols exemptées d’autorisation pour les déchets et pour l’augmentation des possibilités de réutilisation des sols contaminés par le sel. Les commentaires appuyaient également la clarification des exigences en matière d’échantillonnage et des obligations de la personne qualifiée lors de l’utilisation de substances telles que les polymères pour le traitement des sols liquides.
Certains commentaires ont soulevé des préoccupations concernant le manque de contrôle du ministère sur les exemptions proposées touchant les autorisations pour les déchets. Certains s’inquiètent également du risque d’effet néfaste liée à la réutilisation de sols contaminés par le sel dans des biens agricoles ou à l’entreposage de sols à moins de 30 mètres d’un plan d’eau.
Nous avons tenu compte de tous les commentaires lors de la finalisation des modifications. Dans certains cas, nous avons révisé certaines des propositions en fonction des commentaires reçus. Vous trouverez ci-dessous un résumé des principaux commentaires et notre réponse.
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Dépôts exemptés de l’autorisation pour les déchets
La proposition initiale prévoyait des exemptions pour d’autres types de sites de gestion des sols (dépôts de réutilisation des agrégats et petits dépôts de sols liquides) qui ne nécessitaient pas d’autorisation du ministère pour les déchets, ainsi qu’une révision des exigences applicables aux dépôts de vente au détail de sols pour aménagement paysager afin de mieux gérer les sols arables. Nous avons également soulevé l’idée d’utiliser le Registre sur les sols de déblai (le Registre) pour déposer les avis concernant les dépôts proposés et d’autres sites qui nécessitent actuellement un avis écrit du directeur (sites de gestion des sols de catégorie 2 et installations locales de transfert des déchets).
Selon les commentaires reçus sur ces aspects de la proposition, il est nécessaire d’approfondir la discussion sur les détails opérationnels des nouveaux types de dépôts proposés, afin d’éviter toute entrave à la réutilisation bénéfique et de protéger l’environnement. Il a aussi été proposé d’envisager la rédaction et la mise en œuvre de nouveaux avis sur le Registre.
Réponse : En fonction des commentaires reçus, la décision sur ces propositions de modification a été reportée et sera prise à une date ultérieure, après un examen plus approfondi. Le ministère continue d’affiner la proposition en fonction des commentaires reçus. En outre, il poursuivra sa collaboration avec les intervenants et l’Office de la productivité et de la récupération des ressources en ce qui concerne le Registre.
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Sites de gestion des sols de catégorie 2 et installations locales de transfert des déchets
Certains commentaires reçus sur la proposition ont fait état de préoccupations concernant la limitation de la quantité maximale de sols dans les installations locales de transfert des déchets, qui servent actuellement à gérer les sols dans le cadre de certains grands projets d’infrastructure.
Réponse : En fonction de ces commentaires, il a été décidé de ne pas limiter la quantité maximale de sols de déblai secs dans les sites de gestion des sols de catégorie 2 et dans les installations locales de transfert des déchets des organismes publics. Ainsi, les projets d’infrastructure gérés par les organismes publics ne seront pas touchés par les changements, et les règles applicables à ces sites seront conformes. D’autres exigences réglementaires, telles que les règles sur l’entreposage des sols, continueront à s’appliquer afin de prévenir tout effet néfaste. Sur les sites de gestion des sols de catégorie 2 et dans les installations locales de transfert des déchets gérés par un organisme public ou lui appartenant, la quantité maximale de sols de déblai s’élève à 25 000 mètres cubes.
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Règles sur la réutilisation des sols contaminés par le sel
Si certains commentaires sont généralement favorables aux modifications apportées aux règles sur la réutilisation des sols contaminés par le sel, d’autres expriment des inquiétudes quant aux incidences potentielles sur les terres agricoles et exigent des restrictions plus précises. Dans leurs commentaires, certaines municipalités ont également demandé s’il était possible d’opter pour les politiques en matière de réutilisation des sols contaminés par le sel pouvaient, au lieu d’un nouveau plan d’aménagement paysager préparé par un expert.
Réponse : En fonction des commentaires, nous avons précisé que pour les terres agricoles, les sols contaminés par le sel doivent être placés soit à 1,5 mètres sous la surface (ce qui est actuellement autorisé), soit à moins de 1,5 mètres de la surface si les sols sont réutilisés dans une entreprise pour un usage « bâti » en particulier. En réponse aux commentaires des municipalités, les organismes publics ayant une politique relative à l’utilisation de sols contaminés par le sel sur les sites de réutilisation dont ils sont propriétaires ou responsables n’ont pas à présenter un plan d’aménagement paysager.
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Entreposage à moins de 30 mètres d’un plan d’eau
Certains se sont inquiétés du fait que si l’autorisation d’entreposage à moins de 30 mètres d’un plan d’eau est judicieuse pour des raisons pratiques, l’entreposage risque tout de même d’entraîner des répercussions sur le plan d’eau.
Réponse : En fonction des commentaires, nous avons défini des règles claires en matière d’entreposage pour prévenir tout effet néfaste sur les plans d’eau, notamment en limitant la durée d’entreposage des sols et en assurant la mise en place d’un plan de contrôle des sédiments et de l’érosion dans le cadre de cette activité.
Documents justificatifs
Consulter les documents en personne
Certains documents justificatifs peuvent ne pas être accessibles en ligne. Si tel est le cas, vous pouvez demander à consulter les documents en personne.
Veuillez communiquer avec le bureau mentionné ci-dessous pour savoir si les documents sont accessibles.
40, av. St Clair Ouest
10e étage
Toronto,
ON
M4V 1M2
Canada
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Personne-ressource
Reema Kureishy
40 St Clair Avenue West
10th Floor
Toronto,
ON
M4V 1M2
Canada
Proposition initiale
Détails de la proposition
Introduction
Le Ministère envisage de modifier le règlement sur les sols de déblai et les règles sur la gestion des sols et normes de qualité des sols de déblai (règles concernant les sols) afin de faciliter la mise en œuvre et la compréhension du règlement. Les modifications proposées visent également à réduire les exigences relatives aux activités à faible risque afin de permettre une plus grande réutilisation des sols de déblai facilement utilisables dans le cadre d’une économie circulaire.
En 2019, nous avons adopté un nouveau règlement sur les sols de déblai (Règl. de l’Ont. 406/19 : Gestion des sols sur les lieux et des sols de déblai, pris en vertu de la Loi sur la protection de l’environnement), appuyé par un document sur les règles concernant les sols et les normes de réutilisation des sols fondées sur les risques, afin de fournir des règles claires pour la réutilisation des sols de déblai et de contribuer à mettre fin aux déversements illégaux de sols de déblai. Le règlement sur les sols de déblai est désormais en grande partie en vigueur.
Modifications proposées
En réponse à des préoccupations ciblées liées à la mise en œuvre du règlement, à la nécessité de clarifier certaines exigences réglementaires et à la nécessité de supprimer les obstacles à la réutilisation des sols à faible risque, nous proposons les modifications suivantes :
- supprimer les exigences relatives aux demandes d’autorisation environnementale (AE) concernant les déchets pour l’entreposage et le traitement par des tiers de sols secs à faible risque et de petits sites de sols liquides facilement utilisables (sites de catégorie 1), et améliorer l’utilisation des sites d’entreposage appartenant au chef de projet (sites de catégorie 2);
- augmenter les possibilités de réutilisation des sols contaminés par des sels dans des situations à faible risque;
- exempter certains petits projets de l’obligation de tenir des dossiers de transport physiques ou électroniques et ajouter des précisions concernant les renseignements requis et la responsabilité de la confirmation des renseignements contenus dans les dossiers de transport;
- exempter les projets d’aménagement paysager dans les parties à faible risque des zones du projet d’étude avancée des exigences de planification de la réutilisation;
- clarifier la responsabilité de la personne qualifiée lorsque des substances telles que des polymères sont utilisées pour l’assèchement ou la solidification d’un sol liquide;
- permettre l’entreposage des sédiments et des sols à proximité des masses d’eau pour les projets d’excavation dans ou à côté de ces masses d’eau;
- des clarifications et corrections supplémentaires pour contribuer à une meilleure compréhension des exigences.
Pour obtenir une description plus complète et plus détaillée des modifications proposées, veuillez vous référer au document ci-joint sous la rubrique « documents justificatifs ».
Ces modifications proposées pourraient entrer en vigueur le 1er janvier 2024. La nécessité de dispositions transitoires peut être envisagée, notamment en ce qui concerne les dispositions qui pourraient nécessiter des mises à jour du registre sur les sols de déblai.
Nous pouvons également envisager d’autres modifications administratives ou corrélatives ou des clarifications non substantielles (par exemple, des corrections grammaticales).
Nous continuerons à collaborer avec les intervenants, ainsi qu’avec les communautés et les organisations autochtones, afin de garantir l’efficacité continue de la mise en œuvre du règlement.
Énoncé de l’incidence de la réglementation
Les modifications proposées n’entraîneront pas de coûts de mise en conformité supplémentaires pour les promoteurs, les municipalités, les sociétés d’infrastructure ou autres, car elles réduiront la charge ou offriront une certaine souplesse par rapport aux exigences qui figurent déjà dans le règlement sur les sols de déblai.
Les modifications proposées concernant les exemptions par rapport à une AE pour les déchets, au dossier de transport et aux exigences en matière de planification de la réutilisation des sols de déblai permettront d’économiser du temps et de l’argent, en particulier aux petites entreprises telles que les paysagistes.
Les modifications visant à accroître la capacité de gestion des sols sur les sites provisoires et à renforcer la souplesse pour la réutilisation des sols contaminés par des sels permettront également de réaliser des économies, ainsi que des avantages environnementaux et sociaux grâce à une plus grande réutilisation locale, sans qu’il soit nécessaire de transporter les sols vers d’autres sites pour les entreposer ou les réutiliser (moins de circulation de camions et moins d’émissions de gaz à effet de serre).
D’autres modifications clarifient les exigences existantes afin d’accroître la souplesse ou de permettre une meilleure compréhension de la part de la communauté réglementée.
Cette proposition n’aura pas d’incidence substantielle sur l’environnement, car les règles importantes concernant la gestion des sols de déblai demeurent en vigueur ou sont précisées. Par exemple, les exemptions à l’AE sur les déchets sont accompagnées de règles réglementaires visant à garantir l’absence d’effets néfastes sur la santé humaine ou l’environnement. Les options de réutilisation des sols contaminés par des sels prévoient des distances de retrait afin de limiter les incidences potentielles sur les eaux souterraines et de surface, et de protéger les sites d’utilisation plus sensibles, tels que les zones agricoles utilisées pour les cultures ou les pâturages.
Documents justificatifs
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Certains documents justificatifs peuvent ne pas être accessibles en ligne. Si tel est le cas, vous pouvez demander à consulter les documents en personne.
Veuillez communiquer avec le bureau mentionné ci-dessous pour savoir si les documents sont accessibles.
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Commentaire
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Cette consultation a eu lieu 17 octobre 2023
due 1 décembre 2023
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