Avis général sur les activités de recherche et de lutte contre la rage en 2019

Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts est chargé de gérer les cas de rage chez les animaux sauvages, d’effectuer des recherches sur cette maladie et de se concentrer sur deux moyens de lutter contre la rage : la dispersion d'appâts-vaccins oraux antirabiques et un programme de capture-vaccination-remise en liberté.

La dispersion d’appâts par voie aérienne consiste à larguer, depuis un avion ou un hélicoptère, des appâts-vaccins spécialement préparés contre la rage, dans les grandes zones à incidence de rage chez les animaux terrestres (espèces autres que les chauves-souris). Les appâts-vaccins peuvent également être dispersés à la main dans les régions urbaines à incidence de rage chez les animaux terrestres. Les appâts-vaccins sont dispersés dans les régions à incidence de rage chez les animaux terrestres et dans une zone tampon d'environ 50 km autour des cas positifs de rage.

Deux souches de rage chez les animaux terrestres présentent une menace en Ontario : le virus de la rage arctique (qui touche surtout les mouffettes et les renards dans le Sud-Ouest et le Grand Nord de l'Ontario) et la rage du raton laveur (qui touche surtout les ratons laveurs et les mouffettes et qui est présente le long de la frontière avec l'État de New York et dans le Sud de l’Ontario). Les deux souches peuvent toucher n'importe quelle espèce de mammifère.

Le programme de capture-vaccination-remise sert à immuniser la faune dans les régions à risque élevé dans le but d’empêcher la maladie de se propager ou de s’installer en Ontario.

Les activités planifiées du ministère des Richesses naturelles et des Forêts pour la saison 2019 comprennent les suivantes :

• dispersion localisée d'appâts par voie aérienne dans les comtés de Huron, de Perth et de Waterloo afin de prévenir la propagation du virus de la rage arctique qui est présent dans cette région : avril à novembre, au besoin

• dispersion d'appâts à la main dans les zones urbaines dans un rayon de 50 km de cas positif de virus de la rage des ratons laveurs décelés dans les régions de Hamilton, Haldimand, Norfolk, Brant, Niagara et Waterloo : juillet à octobre

• dispersion d'appâts par voie aérienne et d'appâts à la main dans la région du Saint-Laurent (au-dessus des îles et [ou] d'un petit secteur continental) pour prévenir la propagation du virus du raton laveur depuis l'État de New York : un ou deux jours à la mi-août

• dispersion d'appâts à grande échelle par voie aérienne dans la région du Golden Horseshoe dans un rayon de 50 km de tout cas positif décelé afin de prévenir la propagation du virus du raton laveur dans la région : une à deux semaines à la fin août

dispersion d'appâts à grande échelle par voie aérienne dans le Sud-Ouest de l'Ontario pour contrer le virus de la rage du renard arctique : mi-septembre;

• surveillance accrue (tests effectués sur des animaux sauvages malades) dans les 50 km de la zone où des cas de virus de la rage du renard ou de virus de la rage arctique du raton laveur sont présents : toute l'année

• capture et remise en liberté de ratons laveurs et de mouffettes vivants après la dispersion d'appâts-vaccins oraux antirabiques dans la région du Golden Horseshoe afin d'évaluer l'efficacité de la dispersion : 3 à 4 semaines en octobre.

• capture-vaccination-remise en liberté de ratons laveurs et de mouffettes dans des endroits stratégiques des régions de Hamilton et de Burlington ainsi que pour certains cas d'intervention rapide afin de prévenir la propagation de la rage.

Au besoin, le MNRF pourrait disperser également des appâts dans des zones ciblées, en dehors de la saison prévue à cet effet, afin de prévenir les possibilités d'épidémie.

Le MRNF est également un important organisme de recherche sur cette maladie mortelle. Qu'il s'agisse d'études des mouvements de la faune et d'analyses génétiques ou de la mise au point de vaccins et d'appâts, le MRNF veille à ce que le programme de recherche et de lutte contre la rage de l’Ontario repose sur les meilleures bases scientifiques qui soient.

Il faut poursuivre les programmes de lutte contre la rage et accroître la surveillance même lorsque le nombre de cas est peu élevé et que les populations sauvages en santé ne sont pas infectées par les animaux infectés qui subsistent ou qui franchissent les frontières de l'Ontario pour y entrer. La province demeure vigilante afin de s'assurer que toute nouvelle épidémie soit détectée précocement et fasse l'objet d'une intervention efficace.

Pour des questions sur les programmes de lutte contre la rage peuvent être envoyées à la personne de contact mentionnée dans le présent avis jusqu'au 30 septembre 2019.

Autres renseignements

Après avoir tenu des assemblées publiques et consulté des spécialistes de la santé, des fonctionnaires municipaux et régionaux, des responsables de la réhabilitation de la faune ainsi que d’autres parties intéressées, les circonscriptions sanitaires de toutes les régions de la province ont élaboré un plan d’urgence, qui est mis à jour annuellement, contre ce virus mortel.