Modifier le plan de gestion du parc provincial Darlington pour permettre la gestion des espèces indigènes.

Le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs a la responsabilité de protéger les écosystèmes représentatifs, la biodiversité et les éléments d’importance provinciale du patrimoine naturel des parcs provinciaux de l’Ontario.

Pour nous aider à mieux protéger les espèces indigènes, nous proposons de modifier le plan de gestion du parc provincial Darlington pour nous permettre ce qui suit :

• gérer la végétation indigène;
• gérer les populations animales indigènes qui pourraient croître à un point qui pourrait y avoir une incidence négative sur les écosystèmes du parc.

Parc provincial Darlington

Le parc provincial Darlington protège les rives et les terres humides du lac Ontario. Il s’agit également d’une destination de loisirs populaire. Le parc abrite des espèces en péril, y compris des pluviers siffleurs qui nichent sur la plage du parc. Le parc protège la baie McLaughlin, une zone de terres humides côtières d’importance provinciale qui est séparée du lac Ontario par un grand banc de sable. Parcs Ontario a terminé des travaux de restauration des terres humides dans la baie McLaughlin en 2018.

À l’heure actuelle, le plan de gestion du parc provincial Darlington ne permet pas la gestion complète des espèces animales et végétales indigènes du parc. Les changements que nous proposons permettraient d’améliorer notre capacité de gestion des espèces animales et végétales indigènes afin de protéger le patrimoine naturel du parc et de maintenir la diversité et la qualité de l’écosystème.

Il existe actuellement deux situations où il pourrait être nécessaire de gérer les espèces indigènes pour protéger les écosystèmes des parcs

1. Gestion des populations de cormorans à aigrettes
    

   En 2019, nous avons observé le début de l’établissement d’une colonie d’environ 200 cormorans à aigrettes au sein du parc, dans la baie McLaughlin, et ceux-ci ont causé des dommages mineurs à la végétation. Cette espèce endommage la végétation par l’utilisation de branches vivantes comme matériaux pour la nidification et par la nature acide de ses excréments.

   Le personnel de Parcs Ontario surveille la région et utilise des techniques de contrôle applicables avant la nidification (p. ex., dissuasion acoustique) pour tenter de dissuader les cormorans de nicher dans le parc. Toutefois, si la colonie venait à s’établir et continuait de croître et de nicher dans le parc, elle menacerait l’intégrité écologique des terres humides et il nous faudrait peut-être entreprendre la gestion des populations de cormorans.

   Nous prévoyons que la gestion commencerait par une réduction du succès de reproduction (p. ex., mazoutage des œufs, retrait des nids contenant des œufs). Un processus d’évaluation environnementale distinct devrait être établi pour évaluer le projet en détail. Avant que la gestion des populations puisse être effectuée, le plan de gestion du parc doit être modifié pour permettre la gestion des populations animales indigènes.

2. Gestion de l’habitat du pluvier siffleur
    

   La végétation empiète sur la zone de nidification du pluvier siffleur sur la plage du parc et menace la persistance d’un habitat convenable. Le plan de gestion du parc doit être modifié pour permettre la gestion de la végétation, laquelle sera probablement nécessaire pour prévenir la perte de l’habitat de cette espèce en péril.

Modifications proposées au plan de gestion du parc provincial Darlington

Dans la section 5.2 Vegetation management (gestion des espèces végétales), nous voulons :

• modifier le libellé de manière à ce que la gestion de la végétation ne se limite pas aux situations particulières énumérées;
• ajouter une puce à propos de la gestion des espèces végétales indigènes pour maintenir, améliorer, réhabiliter ou restaurer l’habitat (p. ex., éclaircissement de la végétation pour maintenir l’habitat du pluvier siffleur conformément à la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition).

Dans la section 5.3 Wildlife Management (gestion des espèces animales), nous voulons :

• ajouter une politique pour permettre la gestion des espèces indigènes qui sont susceptibles de devenir surabondantes (p. ex., cormorans à aigrettes).

Consultation publique

Nous voulons connaître tous les commentaires du public. Il s’agit de la seule possibilité pour le public de formuler des commentaires sur la présente modification proposée au plan de gestion du parc provincial Darlington. Tous les commentaires reçus seront pris en compte par le ministère dans la modification du plan de gestion. D’autres occasions de formuler des commentaires sur des projets de gestion des espèces indigènes particuliers pourraient survenir, selon les exigences de l’évaluation environnementale.