Réduire les émissions de dioxyde de soufre des installations pétrolières de l’Ontario

Numéro du REO
019-3443
Type d'avis
Règlement
Loi
Loi sur la protection de l'environnement, L.R.O. 1990
Affiché par
Ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs
Étape de l'avis
Décision
Décision affichée
Période de consultation
Du 9 novembre 2021 au 24 décembre 2021 (45 jours) Fermé
Dernière mise à jour

Cette consultation a eu lieu :

du 9 novembre 2021
au 24 décembre 2021

Résumé de la décision

Nous mettons en œuvre un règlement visant à réduire les émissions atmosphériques de dioxyde de soufre des installations pétrolières du sud de l’Ontario. Ce règlement permettra de réduire de 90 % ces émissions provenant des installations situées dans le bassin d’air surplombant Sarnia, en plus d’entraîner une réduction d’environ 80 % à l’échelle provinciale.

Détails de la décision

Aperçu

Les installations pétrolières du sud de l’Ontario constituent une source importante d’émissions de dioxyde de soufre, en particulier à Sarnia, où se trouvent trois des cinq installations pétrolières de la province. Bien que le secteur ait apporté des améliorations pour réduire les émissions de ses installations, les émissions de dioxyde de soufre et les concentrations ambiantes élevées de cette substance demeurent une préoccupation dans certaines collectivités où ces installations sont situées.

À la suite d’une consultation de 45 jours sur les registres environnementaux et réglementaires, le ministère a décidé de donner suite à un règlement sectoriel qui réduira les émissions de dioxyde de soufre des installations pétrolières de l’Ontario, ainsi qu’aux modifications connexes de trois règlements.

Nos mesures réduiront les émissions des installations pétrolières selon les proportions suivantes :

  • environ 80 % dans l’ensemble de la province;
  • environ 90 % dans la région de Sarnia.

Dans les mois suivant l’entrée en vigueur du règlement, certains gros émetteurs devront prendre des mesures immédiates, ce qui abaissera rapidement d’environ 20 % le dioxyde de soufre émis par ces installations dans le bassin d’air surplombant Sarnia.

Aussi, nous mettons en place les mesures suivantes :

  • renforcement d’exigences en matière de surveillance et de déclaration;
  • autorisation de nouvelles pénalités environnementales allant jusqu’à 100 000 $ relativement aux limites d’émission afin de responsabiliser les gros émetteurs.

Détails de la décision

Le nouveau règlement sectoriel s’appliquera aux cinq installations pétrolières actuelles de l’Ontario :

  • Pétrolière Impériale (Sarnia et Nanticoke);
  • Shell (Sarnia);
  • Suncor (Sarnia);
  • Lubrifiants Petro-Canada (Mississauga).

Le nouveau règlement, ainsi que les modifications au Règlement de l’Ontario 530/18 (Pollution atmosphérique – rejet de dioxyde de soufre provenant d’installations pétrolières), exige une réduction des émissions de dioxyde de soufre par l’introduction progressive des exigences suivantes :

  • l’utilisation d’additifs réducteurs de dioxyde de soufre au sein de toute unité de craquage catalytique sur lit fluidisé dans les deux mois suivant l’adoption du règlement jusqu’à l’atteinte des limites pertinentes d’émission;
  • l’établissement de limites d’émission – certaines commenceront à s’appliquer dès le 1er janvier 2027 et toutes entreront en vigueur dès le 1er janvier 2029. Ces mesures concernent les émissions d’un équipement ou les plafonds d’émission de l’ensemble de l’installation sur une période donnée (p. ex., une moyenne mobile de 365 jours).  Des limites particulières s’appliqueraient aux éléments suivants :
    • les unités de craquage catalytique sur lit fluidisé, de cokéfaction fluide et de craquage catalytique Houdry,
    • les unités de récupération du soufre,
    • les appareils de combustion,
    • les torches,
  • l’interdiction d’utiliser des combustibles solides dans les appareils de combustion des installations concernées dès le dépôt du nouveau règlement;
  • la limitation à certaines circonstances de l’utilisation de mazout comme le mazout de raffinerie dans les appareils de combustion.

Exigences supplémentaires

Tel qu’il est mentionné dans la proposition, les installations devront mettre en œuvre des pratiques de gestion qui nous aideront :

  • à mieux cerner la source des émissions;
  • à trouver la cause des concentrations maximales de dioxyde de soufre;
  • à déterminer les mesures correctives et préventives appropriées.

Chaque installation devra :

  • élaborer et présenter un plan de réduction des émissions de dioxyde de soufre d’ici le 1er janvier 2024 pour toutes les unités de traitement, toutes les torches et tous les autres appareils de combustion – ce plan devra être tenu à jour et revu tous les cinq ans;
  • analyser les causes fondamentales et soumettre un rapport des mesures correctives et préventives dans le cas d’une torche rejetant plus de 225 kg de dioxyde de soufre sur une période de 24 heures, ou d’une pièce d’équipement (par exemple, une unité de récupération du soufre ou un appareil de combustion) rejetant plus de 225 kg au-dessus de la limite d’émission;
  • élaborer des plans de surveillance continue pour la conception, l’installation, la mise en service et l’exploitation de tous les systèmes de surveillance continue requis – ces plans devront être soumis au ministère au plus tard huit mois après l’adoption du règlement;
  • installer et utiliser des systèmes de surveillance continue pour les émissions des principales unités de traitement, des unités de récupération du soufre et des torches, ou des matières utilisées dans les appareils de combustion et les torches – ces systèmes doivent être en place et fonctionner d’ici le 1er janvier 2024 et le 1er juillet 2024, respectivement, conformément au règlement sur les limites d’émission;
  • utiliser les torches selon des critères précis de rendement et surveiller les paramètres pour évaluer une telle conformité;
  • utiliser et conserver au moins un système de surveillance de l’air ambiant pour vérifier la présence de dioxyde de soufre à proximité de chaque installation – ces systèmes supplémentaires devront être installés d’ici le 1er septembre 2023;
  • communiquer au public, aux Premières Nations et au ministère les données provenant des systèmes de surveillance continue des émissions.

Autres mesures

En plus d’adopter un nouveau règlement, le ministère a modifié les règlements suivants :

  • Règlement de l’Ontario 530/18 (Pollution atmosphérique – rejet de dioxyde de soufre provenant d’installations pétrolières) pour tenir compte des nouvelles exigences et de celles qui continueront de s’appliquer. Les exigences de ce règlement s’appliqueront jusqu’à ce que les limites d’émission établies dans le nouveau règlement conviennent à une installation;
  • Règlement de l’Ontario 222/07 (Pénalités environnementales) pour autoriser le recours à des pénalités environnementales lorsque les exigences ne sont pas respectées;
  • Règlement de l’Ontario 419/05 (Air Pollution – Local Air Quality) pour exempter ces installations des normes de qualité de l’air pour le dioxyde de soufre et d’autres exigences associées à ces normes, lorsque le nouveau règlement s’appliquera à chacune des installations.

Analyse finale de l’incidence du règlement

On s’attend à ce que le nouveau règlement génère un avantage net positif pour la population ontarienne sur une période de dix ans (2022–2031). Les avantages nets sont les avantages pour la santé quantifiés, desquels sont soustraits les coûts estimatifs associés à la réduction des émissions de dioxyde de soufre des installations concernées.

Avantages

Les avantages pour la santé résultent :

  • de l’exposition réduite au dioxyde de soufre;
  • d’avantages supplémentaires découlant d’une exposition réduite aux matières particulaires fines (PM2.5).

Ils comprennent une réduction des aspects suivants :

  • la mortalité prématurée;
  • les niveaux d’asthme;
  • les visites aux urgences;
  • les hospitalisations;
  • les visites médicales;
  • les activités restreintes et la manifestation quotidienne de l’asthme.

Les avantages pour la santé devraient être observables dans une grande partie de la province et seraient plus importants au sud-ouest de l’Ontario, où se trouvent les installations, ainsi que dans la région du grand Toronto.

D’autres avantages sont susceptibles de se produire au sein des collectivités où les installations sont situées; ils n’ont pas été quantifiés. Ces avantages comprennent :

  • une atténuation de l’odeur et une diminution des plaintes liées à ce désagrément;
  • une plus grande confiance dans les actions du gouvernement et de l’industrie;
  • une plus grande transparence par rapport aux nouvelles exigences en matière de rapports publics.

Coûts

On s’attend à ce que les installations assument de nouveaux coûts d’administration et de conformité pour respecter les exigences énoncées dans le règlement.

Les principaux coûts sont liés au capital et à l’exploitation au cours de la période visant à réduire les émissions; ils ont été annualisés. Les coûts supplémentaires pourraient comprendre ceux associés à la surveillance, aux évaluations et aux plans, à la production de rapports et à la tenue de registres.

Commentaires reçus

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Effets de la consultation

Nous avons tenu compte de tous les commentaires reçus au cours de la période de commentaires en réponse à l’affichage du présent avis.

Nous avons reçu un total de 25 commentaires pendant cette période.

Cinq commentaires étaient favorables à la proposition. Les autres commentaires recommandaient :

  • des mesures plus strictes;
  • des modifications précises à la proposition;
  • un délai de mise en œuvre plus rapide.

En règle générale, certains répondants avaient des préoccupations concernant :

  • les délais;
  • la rentabilité de la proposition;
  • les incidences sur la concurrence;
  • une étude de faisabilité technique et économique par le ministère.

Voici le résumé des huit grandes préoccupations exprimées dans les commentaires ainsi que nos réponses :

  1. Effets sur la santé et l’environnement

    Un certain nombre de répondants s’inquiètent du fait que la proposition ne s’attaque pas suffisamment à la pollution produite par les installations pétrolières et qu’elle ne tient pas compte des effets cumulatifs ni des effets sur la santé des résidents.

    Réponse :

    Une fois que toutes les dispositions relatives à la réduction des émissions entreront en vigueur (à compter du 31 décembre 2028), le nouveau règlement veillera à ce que les installations réduisent considérablement leurs émissions, ce qui contribuera à réduire les effets sur la santé.

    De plus, le ministère entreprend le Projet relatif à l’hygiène du milieu dans la région de Sarnia afin de mieux comprendre les liens entre l’environnement et la santé et d’aider à répondre aux préoccupations que les gens ont exprimées au sujet de la vie à proximité des activités industrielles dans cette région.

    Un élément important du projet concerne l’examen de l’exposition à l’air. Le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs a fait appel à des consultants en vue d’évaluer l’exposition à la pollution de l’air extérieur dans la région de Sarnia, y compris la Première Nation Aamjiwnaang, et de déterminer si cette exposition est préoccupante pour la santé humaine.

    Pour appuyer l’évaluation faite par les consultants, le ministère a effectué un exercice de modélisation à plusieurs sources portant sur les principaux produits chimiques présents dans l’air de la région de Sarnia afin de mieux cerner les sources et les concentrations potentielles de contaminants au sein de la collectivité.

    Les résultats de l’exercice de modélisation à plusieurs sources seront utilisés non seulement pour interpréter les risques pour la santé dans le cadre du Projet, mais aussi pour façonner les mesures du ministère visant à améliorer la qualité de l’air environnant.


  2. Répercussions des autres émetteurs locaux 

    Certains répondants ont exprimé leur inquiétude quant au fait que les émissions des autres émetteurs locaux n’ont pas été abordées.

    Réponse :

    Le nouveau règlement traite des émissions de dioxyde de soufre de l’industrie pétrolière. Le ministère pourrait chercher d’autres façons de remédier aux émissions d’autres industries.


  3. Transparence

    Certains répondants ont demandé plus de transparence dans la production de rapports, le traitement ainsi que les données et les plans sur la surveillance des émissions par les installations.

    Réponse :

    Les événements qui entraînent des concentrations élevées seront traités dans les plans de réduction des émissions. Les installations sont tenues de faire le suivi de tous les niveaux élevés à l’échelle locale, de communiquer publiquement leurs rapports trimestriels et d’indiquer les mesures qu’elles ont prises (le cas échéant) pour éviter toute récurrence. Les rapports trimestriels accessibles au public devront également inclure les données recueillies par les systèmes de surveillance continue des installations.

    Quant aux rapports annuels, ils devront aussi être rendus publics et renfermer de l’information sur les taux d’émission horaires de chaque pièce d’équipement et la quantité totale de dioxyde de soufre rejeté par l’installation concernée.

    En plus des rapports trimestriels et annuels, les installations devront fournir des résumés publics sur leurs plans de réduction et des renseignements sur le combustible liquide.

    De même, toutes les données sur la qualité de l’air relatives à Sarnia figurent sur le site Web de Clean Air Sarnia and Area.


  4. Incidence sur l’emploi et la concurrence, et répercussions financières sur l’industrie

    Certains répondants s’inquiètent de l’incidence de la proposition sur les installations pétrolières, la viabilité future de ces dernières comme source d’emploi et la santé financière de ces entreprises.

    Réponse :

    Le ministère comprend les préoccupations des résidents concernant les répercussions sur la viabilité future.

    On ne s’attend pas à ce que le nouveau règlement modifie considérablement la viabilité financière ni la concurrence au sein des installations. Les exigences mentionnées dans le nouveau règlement peuvent soutenir et créer de nouveaux emplois en consultation et pour d’autres domaines d’expertise compte tenu du besoin de talents pour réduire les émissions des installations.

    Le nouveau règlement offre aux installations la flexibilité nécessaire pour qu’elles respectent les limites d’émission. Dans le cas d’un plafond d’émission pour l’ensemble de l’installation, cette dernière a la possibilité d’opter pour la façon la plus rentable de se conformer à cette norme. On estime que cela devrait appuyer la mise en œuvre de technologies ou de techniques rentables pour la réduction des émissions.


  5. Délais de mise en œuvre

    Certains répondants ont recommandé des délais de mise en œuvre plus rapides. L’industrie a proposé des délais révisés ou prolongés pour certaines exigences, des options quant à la flexibilité, et d’autres solutions de conformité.

    Réponse :

    Le ministère a examiné attentivement les commentaires reçus au cours de la période de consultation, et nous prolongeons de deux ans (de la fin de 2026 à 2028) la mise en œuvre de certaines exigences, puisque les installations ont mentionné avoir besoin de plus de temps pour apporter ces changements importants à leurs activités.


  6. Limites d’émission

    Certains répondants ont exprimé des inquiétudes quant aux limites propres aux pièces d’équipement et à la capacité de respecter ces limites avec les additifs de réduction du dioxyde de soufre.

    Réponse :

    Nous avons soigneusement examiné les commentaires et pris en considération les besoins uniques des installations lorsque nous avons établi les limites d’émission définitives.


  7. Utilisation de mazout

    Certains répondants ont recommandé des restrictions relativement à la quantité de soufre présente dans le mazout utilisé.

    Réponse :

    L’utilisation de combustibles liquides, comme le mazout de raffinerie, ne sera plus permise dans les appareils de combustion, sauf en cas de situations d’urgence ou lorsque l’approvisionnement en combustibles nécessaires n’est pas suffisant. L’installation des Lubrifiants Petro-Canada a droit à une exemption pour l’utilisation de combustible liquide contenant 0,5 % ou moins de soufre, et l’installation de Suncor, pour l’utilisation d’huile soluble neutralisée par acide.


  8. Précisions

    Certains répondants ont demandé des précisions au sujet de certaines modalités et de l’applicabilité de certaines exigences du règlement.

    Réponse :

    Le nouveau règlement fournit plus de précisions sur les modalités et l’applicabilité des exigences.

Documents justificatifs

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Proposition initiale

Numéro du REO
019-3443
Type d'avis
Règlement
Loi
Loi sur la protection de l'environnement, L.R.O. 1990
Affiché par
Ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs
Proposition affichée

Période de consultation

9 novembre 2021 - 24 décembre 2021 (45 days)

Détails de la proposition

Aperçu

Le gouvernement de l’Ontario prend des mesures plus ambitieuses pour améliorer la qualité de l’air de l’Ontario et créer des normes solides et efficaces pour un air plus propre qui protège la santé humaine et l’environnement.

Dans le cadre de cet engagement, le ministère s’efforce de réglementer les contaminants atmosphériques rejetés par certaines installations industrielles. En particulier, le ministère propose de réduire les émissions de dioxyde de soufre (SO2) des installations pétrolières.

Les installations pétrolières du sud de l’Ontario constituent une source importante d’émissions de dioxyde de soufre, en particulier à Sarnia, où se trouvent trois des cinq principales installations pétrolières de la province.

Bien que le secteur ait apporté des améliorations pour réduire les émissions de ses installations, les émissions de dioxyde de soufre et les concentrations ambiantes élevées de cette substance demeurent une préoccupation dans certaines collectivités où ces installations sont situées.

Pour aider à traiter ces enjeux, le ministère effectue une consultation sur un nouveau règlement qui permettrait de réduire les émissions de dioxyde de soufre des installations pétrolières de l’Ontario. Ce règlement proposé permettrait ce qui suit :

  • réduire les émissions de SO2 d’environ 90 % sur une période définie;
  • exiger la mise en œuvre de certaines pratiques de gestion;
  • maintenir les exigences relatives aux incidents de torchage;
  • fournir aux installations une certitude réglementaire;
  • exiger une réduction immédiate des émissions pouvant atteindre 30 % des gros émetteurs;
  • autoriser l’utilisation de pénalités environnementales supplémentaires.

De plus amples renseignements sur le règlement proposé sont fournis dans l’aperçu en langage clair qui accompagne le présent avis ainsi que des questions visant à susciter les commentaires du public.

Le gouvernement de l’Ontario sollicite les commentaires du public, des municipalités, des Premières Nations, des groupes environnementaux et des intervenants de l’industrie sur le règlement proposé visant à assainir l’air pour toutes les personnes qui vivent en Ontario.

Règlement proposé

Le règlement proposé s’appliquerait aux cinq installations pétrolières actuelles en Ontario.

Ces installations comprennent :

  • Imperial Oil (Sarnia) (Nanticoke);
  • Shell (Sarnia);
  • Suncor (Sarnia);
  • Lubrifiants Petro-Canada (Mississauga)

Ces installations devront traiter le rejet de dioxyde de soufre en respectant les limites d’émissions des principales sources, en améliorant la gestion de sources clés, en renforçant la surveillance sur place et hors site ainsi qu’en augmentant le partage de renseignements avec les Premières Nations et les collectivités locales. Cette approche exigerait que les installations dont les émissions de dioxyde de soufre sont élevées s’efforcent d’améliorer davantage leur rendement.

Le règlement proposé limiterait les émissions de dioxyde de soufre au moyen des exigences suivantes :

  • respecter les limites d’émissions pour les principales unités de traitement, y compris les craqueurs catalytiques à lit fluidisé, les craqueurs catalytiques Houdry et les cokeurs fluides, ainsi que les limites d’émissions pour les unités de récupération du soufre d’ici le 31 décembre 2026;
  • mettre fin à l’utilisation de combustibles solides dans les appareils de combustion et restreindre l’utilisation de mazout dans les appareils de combustion aux situations d’urgence ou de contraintes d’approvisionnement seulement;

La proposition exigerait que les installations mettent en œuvre les pratiques de gestion suivantes :

  • élaborer des plans de réduction des émissions de dioxyde de soufre à jour;
  • effectuer une analyse des causes fondamentales ainsi qu’élaborer et mettre en œuvre des mesures correctives et préventives pour les torches qui rejettent plus de 225 kg de dioxyde de soufre au total dans une période de 24 heures;
  • effectuer une analyse des causes fondamentales ainsi qu’élaborer et mettre en œuvre des mesures correctives et préventives pour les unités de récupération du soufre et les appareils de combustion sans torche qui rejettent une quantité supérieure à 225 kg de dioxyde de soufre au-delà des limites permises dans une période de 24 heures;
  • élaborer des plans de système de surveillance continue pour la conception, l’installation, la mise en service et le fonctionnement de tous les systèmes de surveillance continue requis;
  • installer et utiliser des systèmes de surveillance continue pour les émissions des principales unités de traitement, des unités de récupération du soufre et des torches et (ou) des matières utilisés dans les appareils de combustion et les torches;
  • utiliser et maintenir au moins un système de surveillance de l’air ambiant pour vérifier la présence de dioxyde de soufre à proximité de chaque installation et faire le suivi des concentrations de dioxyde de soufre dans la collectivité locale;
  • exiger que les données sur les émissions des installations soient transmises aux Premières Nations et aux municipalités locales;
  • améliorer la présentation de rapports au ministère.

Le règlement proposé maintiendrait les exigences relatives au brûlage à la torche qui ont été établies précédemment dans le Règlement de l’Ontario 530/18 (POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE – REJET DE DIOXYDE DE SOUFRE PROVENANT D’INSTALLATIONS PÉTROLIÈRES) (Règl. de l’Ont. 530/18).

Ce règlement proposé permettrait aux installations d’avoir une certitude réglementaire et de leur donner du temps pour investir dans l’équipement et l’amélioration des procédés qui sont nécessaires pour respecter les nouvelles limites d’émissions.

Le règlement proposé exigerait une réduction immédiate des émissions pouvant atteindre 30 % des installations émettrices les plus importantes. Elle exigerait l’utilisation d’additifs réducteurs de dioxyde de soufre déjà utilisés efficacement dans un certain nombre d’installations d’autres territoires de compétence.

Le ministère propose également d’autoriser l’utilisation de pénalités environnementales supplémentaires pour responsabiliser les gros émetteurs pour le non-respect des exigences proposées.

S’il est mis en œuvre, ce règlement réduirait considérablement les émissions de dioxyde de soufre provenant des installations pétrolières et permettrait d’améliorer les résultats pour la santé dans les régions de Sarnia, de Nanticoke et de Mississauga, ainsi que des collectivités locales des Premières Nations. Comme pour les autres options offertes en vertu du règlement sur la qualité de l’air à l’échelle locale (Règl. de l’Ont. 419/05), l’approche proposée en matière de conformité serait une solution de rechange aux normes de qualité de l’air pour le dioxyde de soufre.

Autres mesures

En plus du règlement proposé, le ministère prend des mesures dans la région de Sarnia pour réduire les émissions de dioxyde de soufre. Bon nombre de ces activités relèvent du Plan d’action pour la qualité de l’air à Sarnia, une initiative du ministère visant à améliorer la qualité de l’air à l’échelle locale ainsi qu’à renforcer la communication et la sensibilisation.

Le ministère entreprend le Projet relatif à l’hygiène du milieu dans la région de Sarnia afin de mieux comprendre les liens entre l’environnement et la santé et d’aider à répondre aux préoccupations que les gens ont exprimées au sujet de la vie à proximité des activités industrielles dans cette région.

Une modélisation multisource est effectuée afin de mieux évaluer la qualité de l’air à l’échelle locale et la contribution relative de différentes activités aux concentrations de dioxyde de soufre dans l’air ambiant.

Le public a également accès aux données de surveillance de la qualité de l’air ambiant en temps réel pour Sarnia sur le site Web Clean Air Sarnia and Area.

Analyse de l’incidence de la réglementation

Remarque : L’analyse de l’incidence de la réglementation est préliminaire et porte sur la mise en œuvre des limites d’émissions proposées. Elle n’inclut pas l’exigence provisoire proposée d’utiliser des additifs réducteurs de dioxyde de soufre dans les unités de craquage catalytique à lit fluidisé.

La principale incidence de la proposition, si elle est mise en œuvre, serait une amélioration de la santé attribuable à la réduction des émissions de dioxyde de soufre des installations pétrolières de l’Ontario. Un autre avantage est une réduction de la matière particulaire fine.

Les effets sur la santé causés par l’exposition à de fortes concentrations de dioxyde de soufre comprennent les problèmes respiratoires, les maladies respiratoires et l’exacerbation des maladies respiratoires et cardiovasculaires. Les personnes souffrant d’asthme, de maladie pulmonaire chronique ou de maladie cardiaque sont les plus sensibles au dioxyde de soufre. Le dioxyde de soufre endommage les arbres et les cultures.

La proposition devrait générer un avantage net sur le plan de la santé lorsque les avantages pour la santé sont comparés aux coûts associés à la réduction des émissions des installations pétrolières.

Avantages pour la santé

La proposition devrait être avantageuse pour l’ensemble de la population ontarienne. On s’attend à ce que les niveaux de dioxyde de soufre et de matière particulaire fine s’améliorent partout dans la province, en particulier dans le sud-ouest de l’Ontario, où se trouvent les installations pétrolières.

On s’attend également que des avantages supplémentaires découleraient de l’amélioration de l’accès aux rapports sur les émissions des installations et la qualité de l’air pour les collectivités locales.

Coûts

Les principaux coûts liés à la conformité engagés par les installations sont les coûts liés à la réduction des émissions pour atteindre les limites d’émissions proposées. On suppose que les installations nécessitent généralement des technologies de fin de cycle pour contrôler les rejets de dioxyde de soufre.

Les coûts les plus importants seraient attribuables à l’installation et à l’exploitation des épurateurs de gaz humides, si les installations décident de les utiliser, afin de respecter les limites d’émissions de leurs unités de craquage catalytique et de leurs cokeurs. Les installations devraient également assumer des coûts d’exploitation à court terme pour déployer des additifs réducteurs de dioxyde de soufre jusqu’à ce que les limites d’émissions soient respectées pour leurs unités de craquage catalytique à lit fluidisé.

Contexte

Notre gouvernement prend très au sérieux les émissions de dioxyde de soufre. Nous savons que l’exposition à court terme au dioxyde de soufre peut causer une détresse respiratoire, en particulier chez les personnes sensibles comme celles atteintes d’asthme, entraîner des difficultés respiratoires et accroître les symptômes d’asthme. Dans certains cas, l’exposition au dioxyde de soufre peut avoir des effets sur le cœur, ce qui peut entraîner des hospitalisations ou, dans de graves cas, un décès prématuré. Nous savons également que l’exposition à long terme au dioxyde de soufre peut endommager les cultures, les arbres et d’autres végétaux. Il est un précurseur des pluies acides et peut contribuer à l’acidification des sols, des lacs et des ruisseaux.

Les émissions de dioxyde de soufre sont une source de matière particulaire fine émise directement sous forme de matière particulaire primaire ou, lorsque le dioxyde de soufre réagit avec d’autres polluants dans l’air, de matière particulaire secondaire. Certaines mesures de lutte contre les émissions réduisent les émissions de matière particulaire fine primaire et de dioxyde de soufre (p. ex., épurateur de gaz humide). La matière particulaire fine est associée à divers effets négatifs sur la santé, en particulier sur les systèmes respiratoires et cardiovasculaires. La réduction de la matière particulaire fine serait un avantage supplémentaire découlant de la limitation des émissions de dioxyde de soufre dans le cadre du règlement proposé.

Le ministère reconnaît qu’il existe d’autres sources locales importantes d’émissions de dioxyde de soufre en plus des cinq installations pétrolières, en particulier dans la région de Sarnia. Le ministère continuera de travailler avec d’autres secteurs industriels de l’Ontario afin que des options de conformité soient en place lorsque les nouvelles normes mises à jour sur la qualité de l’air pour le dioxyde de soufre entreront en vigueur en 2023.

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Cette consultation a eu lieu 9 novembre 2021
due 24 décembre 2021

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Janelle Rose

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Politiques atmosphériques
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