Modifications proposées aux exigences relatives à l’autorisation de construire de la Loi de 1998 sur la Commission de l’énergie de l’Ontario pour soutenir l’électrification et la construction de logements et de transports en commun

Numéro du REO
019-8070
Type d'avis
Loi
Loi
Loi de 1998 sur la commission de l’énergie de l’Ontario
Affiché par
Ministère de l’Énergie
Étape de l'avis
Décision
Décision affichée
Période de consultation
Du 20 décembre 2023 au 3 février 2024 (45 jours) Fermé
Dernière mise à jour

Détails de la décision

Le projet de loi 165, la Loi de 2024 visant à maintenir la facture énergétique à un niveau abordable, a reçu la sanction royale le 16 mai 2024. Le projet de loi 165 modifie la Loi de 1998 sur la Commission de l’énergie de l’Ontario (LCEO) afin, entre autres[1], d’obliger la Commission de l’énergie de l’Ontario (CEO) à exempter une personne (c.-à-d. le promoteur de projet) des exigences relatives à l’autorisation de construire en vertu de la LCEO si la CEO est convaincue que les circonstances prescrites par les règlements ont été respectées. Les modifications apportées au projet de loi 165 concernant l’exemption à l’autorisation de construire sont entrées en vigueur le 1er juillet 2024.

L’autorisation de construire fait référence à l’approbation par la CEO de la construction de certaines infrastructures énergétiques, comme l’exige la LCEO aux articles 90 et 92. Actuellement, tout promoteur de projet qui souhaite construire un pipeline d’hydrocarbures au-delà de certains seuils de longueur, de diamètre, de pression ou de coût (actuellement 2 millions de dollars)[2] est tenu de demander à la CEO de lui accorder une autorisation de construire.

Lorsqu’une autorisation de construire est nécessaire et avant d’accéder à ces demandes, la CEO détermine, entre autres, si la Couronne s’est acquittée de manière adéquate de son obligation de consulter, si elle a été déclenchée. Les communautés autochtones qui s’inquiètent de l’incidence d’un projet soumis à une demande d’autorisation de construire devant la CEO sur leurs droits ancestraux ou issus de traités, établis ou affirmés de façon tangible (droits ou droits au titre de l’article 35), peuvent demander le statut d’intervenant dans le cadre de la procédure.

En raison de cette modification législative apportée à la LCEO concernant les exemptions à l’autorisation de construire, le gouvernement a proposé des règlements[3] qui obligeraient la CEO à exempter les projets de pipelines d’hydrocarbures dont le coût prévu est supérieur à 2 millions de dollars, mais d’au plus 10 millions de dollars, des exigences relatives à l’autorisation de construire si la CEO est convaincue que la Couronne s’est acquittée de son obligation de consulter, lorsqu’elle a été déclenchée. Cela nécessiterait une demande d’exemption auprès de la CEO et serait assujetti à une décision de la CEO à savoir si l’exemption est accordée ou non. L’intention du règlement lié à cette modification est que le processus actuel lié à l’obligation de consulter continue de s’appliquer à ces demandes.

Cette approche appuie les engagements de l’Ontario de construire des logements plus rapidement, de réduire le fardeau réglementaire, de fournir un approvisionnement énergétique fiable et rentable et de préserver les possibilités de consultation existantes pour les collectivités autochtones et la prise en compte par la CEO de l’obligation de consultation de la Couronne.

 

[1] Consulter la publication 019-8307 pour connaître les autres modifications apportées au projet de loi 165.

[2] Les seuils de longueur, de diamètre et de pression sont énoncés à l’article 90 de la LCEO. Le seuil de coût est prescrit dans le Règlement de l’Ontario 328/03.

[3] Consulter la publication connexe sur le projet de règlement 019-8562.

Commentaires reçus

Par l'entremise du registre

8

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11

Par la poste

0
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Effets de la consultation

De nombreux commentaires reçus étaient favorables à la proposition d’exempter les projets de pipelines d’hydrocarbures de petite envergure des exigences relatives à l’autorisation de construire de la CEO, tout en préservant les possibilités de consultation existantes pour les collectivités autochtones et la prise en compte par la CEO de l’obligation de consultation de la Couronne. Bon nombre de ces commentaires ont souligné que le seuil de coût actuel de 2 millions de dollars a été établi il y a plus de 20 ans et qu’il n’a pas été rajusté, bien que les coûts aient augmenté.

Les commentaires favorables ont également souligné qu’une exemption des exigences relatives à l’autorisation de construire permettrait d’accélérer les projets, de réduire le fardeau réglementaire et de réduire les coûts. Selon quelques commentateurs, le seuil de coût pourrait être augmenté à plus de 10 millions de dollars. La limite supérieure de 10 millions de dollars, qui a fait l’objet d’une large consultation avec les intervenants et qui a été appuyée par de nombreux commentaires dans le cadre de la présente consultation et des consultations antérieures[4], prévoit une augmentation du seuil qui est beaucoup plus importante qu’un ajustement pour tenir compte de l’inflation des prix à la consommation depuis 2003.  

Certains commentateurs se sont dits préoccupés par le fait que l’élimination du processus d’autorisation de construire pourrait limiter les renseignements détaillés disponibles sur certains projets. Certains commentateurs se sont également interrogés sur le soutien dont bénéficieraient les collectivités autochtones pour participer au nouveau processus. D’autres commentaires portaient sur la nécessité de construire de nouveaux gazoducs, sur l’élimination progressive de l’utilisation des hydrocarbures et sur la promotion de l’énergie verte par la CEO.  

Les collectivités autochtones nous ont également fait part de leurs commentaires, que nous avons pris en compte.

Nous avons décidé d’aller de l’avant avec la proposition sans modification afin de donner au gouvernement le pouvoir législatif de prescrire dans le règlement les circonstances dans lesquelles les projets énergétiques peuvent être exemptés des exigences relatives à l’autorisation de construire de la CEO.

 

[4] Consulter les publications connexes 019-3041 et 019-4029 (liens ci-dessous).

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Proposition initiale

Numéro du REO
019-8070
Type d'avis
Loi
Loi
Loi de 1998 sur la commission de l’énergie de l’Ontario
Affiché par
Ministère de l’Énergie
Proposition affichée

Période de consultation

20 décembre 2023 - 3 février 2024 (45 days)

Détails de la proposition

En 2022, le gouvernement a modernisé le processus d’autorisation de construire pour les projets de transport d’électricité. À la suite de cette modernisation, des modifications supplémentaires sont proposées à la Loi de 1998 sur la Commission de l’énergie de l’Ontario (LCEO) afin de permettre au gouvernement de prescrire des conditions dans la réglementation pour accélérer les projets d’infrastructure énergétique (lignes d’hydrocarbures et d’électricité) par le biais du processus d’autorisation de construire de la Commission de l’énergie de l’Ontario (CEO). Si ces modifications sont adoptées et si le devoir de consultation est respecté, le gouvernement pourra proposer des réglementations visant à exempter les projets énergétiques dont le coût se situe entre 2 et 10 millions de dollars de l’autorisation de construire. Les projets énergétiques de cette taille soutiennent souvent des projets de transport en commun ou de raccordement de propriétés résidentielles. Cette approche appuierait les engagements de l’Ontario en matière de réduction du fardeau réglementaire, fournirait un approvisionnement énergétique fiable et rentable et préserverait les possibilités de consultation existantes pour les collectivités autochtones et la prise en compte par la CEO de l’obligation de consultation de la Couronne.

Actuellement, la LCEO permet à la CEO d’exempter les lignes de transport et de distribution d’électricité ou les pipelines d’hydrocarbures des exigences de la LCEO en matière d’obtention de l’autorisation de construire.

Le présent avis vise à recueillir des commentaires sur une proposition de modification de la LCEO afin de permettre au gouvernement de prescrire certaines conditions réglementaires supplémentaires de l’exemption des exigences relatives à l’autorisation de construire visant les projets énergétiques. Ces exemptions ont pour but de soutenir les efforts déployés à l’échelle du gouvernement pour respecter les délais liés à la construction de projets de transport en commun et à la nécessité de disposer d’un parc immobilier supplémentaire dans toute la province. En outre, les modifications proposées à la LCEO permettraient au gouvernement d’aborder les questions de disposition transitoire (le cas échéant) pour les demandes d’autorisation de construire en cours qui risquent d’être concernées par des conditions d’exemption à définir dans le règlement.

Bien que la modification proposée soit susceptible d’améliorer les délais de construction de nouveaux logements et de nouveaux transports en commun grâce à une procédure accélérée d’autorisation de construire, elle n’aurait aucune incidence sur l’environnement. En cas d’exemption à l’autorisation de construire, tous les promoteurs de projets seraient tenus d’obtenir tous les permis et approbations nécessaires et de participer à tous les autres processus connexes afin de s’assurer que les exigences environnementales, techniques et de sécurité des ministères, des autorités et des municipalités de l’Ontario sont respectées avant de procéder à la construction.

Si les modifications proposées à LCEO sont adoptées, le gouvernement pourrait suggérer des règlements qui établiraient les exigences visant à exempter les projets énergétiques, dont le coût projeté se situe entre 2 et 10 millions de dollars, de l’autorisation de construire. Selon cette proposition, une telle exemption nécessiterait une demande d’exemption auprès de la CEO, qui prendra la décision.

Au cours de consultations menées auparavant, les collectivités autochtones ont fait part de leurs préoccupations quant à l’augmentation du seuil des coûts de l’autorisation de construire, car elle pourrait supprimer certaines possibilités de consultation des populations autochtones. Par conséquent, l’examen de la demande d’exemption par la CEO se limiterait à déterminer si l’obligation de la Couronne de consulter les collectivités autochtones sur le projet énergétique a été respectée. Toute éventuelle proposition de modification d’un règlement devra faire l’objet d’une nouvelle mobilisation des intervenants et d’une consultation des collectivités autochtones. Cette proposition n’aurait pas d’incidence sur les projets dont le coût est estimé à plus de 10 millions de dollars.

Des propositions antérieures visant à rationaliser le processus d’autorisation de construire de la CEO pour l’infrastructure électrique ont été publiées dans le Registre environnemental en juillet 2021 et en novembre 2022. Les propositions visant à rationaliser le processus d’autorisation de construire de la CEO pour les pipelines d’hydrocarbures ont quant à elles été publiées dans le Registre environnemental en janvier et en juillet 2021. Ces propositions explorent la possibilité d’exempter les projets d’infrastructure électrique exclusivement financés par les producteurs et les clients des secteurs industriel et commercial, et qui ne devraient pas avoir d’impact significatif sur les autres contribuables, et de faire passer de 2 à 10 millions de dollars le seuil de coût actuel pour l’obligation d’obtenir une autorisation de construire pour les pipelines d’hydrocarbures, comme le prévoit le Règlement 328/03 de l’Ontario. Plusieurs intervenants ont fait remarquer que le seuil de deux millions de dollars, qui n’a pas été actualisé depuis 20 ans et qui est désuet au regard des coûts actuels des petits projets de pipelines, en particulier dans les zones urbaines encombrées, crée un fardeau réglementaire excessif, des coûts plus élevés et des délais plus longs.

En 2023, le gouvernement est allé de l’avant avec certaines des exemptions à la LCEO qui avaient fait l’objet d’une consultation.

Commentaire

La consultation est maintenant terminée.

Cette consultation a eu lieu 20 décembre 2023
due 3 février 2024

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