Cette consultation a eu lieu :
du 31 août 2023
au 30 octobre 2023
Résumé de la décision
Le ministère simplifie l’obtention d’autorisations pour certains travaux de gestion des égouts pluviaux grâce à une approche axée sur l’inscription d’abord ou à une exemption d’autorisation. Ces changements permettront aux projets importants de commencer plus rapidement et veilleront à la prise de mesures de protection environnementale pertinentes.
Détails de la décision
L’Ontario s’efforce de créer des processus plus efficaces en matière de permissions environnementales, qui appuient la construction plus rapide de logements et d’infrastructures tout en protégeant la santé humaine et l’environnement.
Nous allons de l’avant avec les modifications réglementaires suivantes :
Établissement d’un nouveau règlement en vertu de la Loi sur la protection de l’environnement (LPE)
Nous introduisons un nouveau règlement en vertu de la LPE qui exige que les promoteurs enregistrent en ligne certains ouvrages de gestion des égouts pluviaux bien compris dans le Registre environnemental des activités et des secteurs (REAS) au lieu de demander une autorisation environnementale. La construction de ces ouvrages peut commencer immédiatement après l’inscription au lieu d’attendre jusqu’à un an pour obtenir l’approbation du ministère.
Les promoteurs de ces ouvrages doivent se conformer au nouveau règlement, qui établit les règles pour assurer la protection de l’environnement. Le règlement exige entre autres que :
- un ingénieur praticien autorisé prépare un rapport sur les ouvrages de gestion des égouts pluviaux qui doit être joint à l’inscription
- le rapport sur les ouvrages de gestion des égouts pluviaux préparé par l’ingénieur praticien autorisé comprenne des renseignements et des exigences relatives à la conception des ouvrages, à l’exploitation et à l’entretien des ouvrages, des exigences de surveillance, le cas échéant, et des mesures de contrôle de l’érosion et des sédiments
- les promoteurs de ces ouvrages mettent en œuvre les exigences énoncées dans le rapport et, dans certains cas, préparent et mettent en œuvre un plan d’urgence en cas de déversement
Le règlement exige que l’ingénieur praticien autorisé détermine si la construction des ouvrages de gestion des égouts pluviaux constitue, ou constituerait, une menace importante pour l’eau potable et, le cas échéant, démontre comment les considérations incluses dans le rapport visent à atteindre l’objectif de s’assurer que l’activité cesse d’être ou ne devienne jamais une menace importante pour l’eau potable.
Le règlement entrera en vigueur le 1er septembre 2025.
Modifications apportées au Règlement de l’Ontario 525/98 pris en vertu de la Loi sur les ressources en eau de l’Ontario (LREO)
Nous modifions le Règlement de l’Ontario 525/98 afin de clarifier et d’élargir les exemptions actuelles pour les ouvrages à faible risque liés aux égouts pluviaux, notamment :
- harmoniser la définition de « réseau d’installations à faible incidence » avec la définition d’« aménagement à faible incidence » de la Déclaration provinciale sur la planification de 2024;
- élargir l’exemption existante pour le réseau résidentiel d’installations à faible incidence afin d’inclure les ouvrages dans lesquels un système d’égout est situé sur la même parcelle de terrain;
- exempter les ouvrages de drainage des voies ferrées pour trains de voyageurs appartenant à Metrolinx ou à une autre autorité de transport en commun.
Le fait d’exempter le réseau d’installations à faible incidence des exigences de permission environnementale incite les promoteurs et les municipalités à effectuer ces ouvrages qui présentent des avantages environnementaux, comme une meilleure régénération des eaux souterraines et une résilience aux changements climatiques.
L’exemption des ouvrages de drainage appartenant à Metrolinx ou à une autre autorité de transport en commun ferroviaire est semblable à l’exemption existante pour les ouvrages de drainage de certaines voies ferrées en vertu de l’alinéa 53(6)(e) de la LREO. La certitude et la capacité de compter sur cette exemption aideront les autorités de transport collectif à exécuter plus rapidement leurs projets importants en Ontario.
Ces exemptions réduisent les formalités administratives imposées aux promoteurs et aux municipalités, car elles n’auraient plus besoin d’une permission environnementale.
Le règlement est entré en vigueur le 1er juillet 2025.
Modifications apportées au Règlement de l’Ontario 287/07 pris en vertu de la Loi de 2006 sur l’eau saine
Nous modifions le Règlement de l’Ontario 287/07 afin de réduire les exigences en double tout en maintenant la protection continue des sources d’eau potable de la manière suivante :
- restriction de l’utilisation des politiques de la partie IV (interdiction en vertu de l’art. 57 et plan de gestion des risques en vertu de l’art. 58) dans les plans de protection des sources pour les menaces importantes liées à l’eau potable gérées dans le cadre de ce nouveau projet de règlement du REAS sur les ouvrages de gestion des égouts pluviaux.
- à condition que les plans de protection des sources ne soient pas tenus d’inclure des politiques sur les menaces importantes pour les activités qui constituent de telles menaces pour l’eau potable et qui sont prescrites dans le cadre du nouveau projet de règlement du REAS sur les ouvrages de gestion des égouts pluviaux.
- autorisation d’apporter certaines modifications connexes aux plans de protection des sources au moyen d’un processus simplifié existant.
Ces modifications apportées au règlement visent généralement à tenir compte du fait que les menaces importantes pour l’eau potable liées aux ouvrages de gestion des égouts pluviaux prescrits en vertu du nouveau règlement du REAS seront désormais gérées selon les exigences du règlement du REAS.
Le règlement entrera en vigueur le 1er septembre 2025.
Analyse de l’incidence de la réglementation
Les modifications apportées au règlement simplifieront les autorisations pour d’importants projets d’infrastructure, de transport en commun et de logement en réduisant les coûts et les temps d’attente.
Ces modifications devraient permettre aux promoteurs d’économiser un total d’environ 8,27 millions de dollars ainsi que 54 051 heures de conformité réglementaire au cours des 10 prochaines années.
Effets de la consultation
Au total, le ministère a reçu 5642 commentaires par courriel au sujet de quatre propositions simultanées de modernisation des autorisations. De ces commentaires envoyés par courriel, 5250 (ou 93 %) faisaient partie de campagnes de rédaction de lettres liées à la présente proposition et aux autres propositions ci-dessous (consulter la section « Avis du REO connexes »).
En ce qui concerne la présente proposition, le ministère a reçu 323 commentaires par l’entremise du Registre environnemental et 28 observations par courriel, pour un total de 5278 commentaires de la part d’un large éventail de parties intéressées, notamment :
- des membres du public
- des municipalités
- des offices de protection de la nature et des comités de protection des sources
- des conseillers techniques
- des organisations non gouvernementales
- des industries et des associations professionnelles
- des collectivités et organisations autochtones
Des entreprises, des promoteurs, des associations, certaines municipalités et des organismes, comme l’Ontario Home Builders’ Association, la Water Environment Association of Ontario, Metrolinx et HydroOne, ont exprimé un grand soutien et ont indiqué que la proposition contribuerait à améliorer les délais, à réduire les formalités administratives, à faciliter les efforts de création d’infrastructures et de logements grandement nécessaires, et à assurer l’obtention des autorisations. Certains intervenants ont également recommandé que le ministère envisage d’autres secteurs pour l’approche d’auto-inscription, comme les installations de transport en commun et les postes de distribution électrique.
Voici les principaux thèmes des commentaires reçus et notre façon d’en tenir compte.
1. Risque de réduction de la surveillance du ministère, avis du public et répercussions potentielles sur l’environnement et d’autres sources d’eau potable.
- nous avons entendu des préoccupations selon lesquelles le passage à une approche d’auto-inscription, au lieu d’exiger un examen ministériel, réduit la surveillance ministérielle et les possibilités d’obtenir des commentaires du public, ce qui pourrait avoir une incidence sur les sources d’eau potable
Les promoteurs d’ouvrages de gestion des égouts pluviaux enregistrés en ligne sont tenus de se conformer aux exigences réglementaires qui protègent la santé humaine et l’environnement, notamment :
- retenir les services d’un ingénieur praticien autorisé pour effectuer une évaluation technique propre au site et préparer un rapport sur les ouvrages de gestion des égouts pluviaux
- mettre en œuvre le rapport qui comprendrait les exigences de conception, les exigences d’exploitation et d’entretien, ainsi que les mesures de contrôle de l’érosion et des sédiments
- préparer et mettre en œuvre des procédures de prévention des déversements et d’intervention dans certains cas, et tenir des registres relatifs à l’exploitation des ouvrages de gestion des égouts pluviaux
Ces exigences réglementaires sont conformes aux exigences actuelles du processus d’autorisation environnementale existant et s’harmonisent avec les meilleures pratiques de gestion actuelles de l’industrie.
De plus, le règlement comprend des exigences visant à atténuer les risques liés aux ouvrages de gestion des égouts pluviaux qui constituent, ou pourraient constituer, une menace importante pour l’eau potable, comme l’indiquent les plans de protection des sources en vertu de la Loi de 2006 sur l’eau saine. Selon ces exigences, l’ingénieur praticien autorisé est obligé de démontrer comment les considérations incluses dans le rapport, comme celles liées à la conception et à l’exploitation des ouvrages, visent à atteindre l’objectif que l’activité cesse d’être, ou ne devienne jamais, une menace importante pour l’eau potable. Des politiques importantes en matière de menaces dans les plans locaux de protection des sources qui interdisent l’établissement de certains nouveaux ouvrages sont maintenues.
Bien qu’une consultation publique n’ait pas lieu avant chaque inscription, elle peut tout de même être nécessaire dans le cadre d’autres processus (comme les approbations de planification municipale) pour l’ensemble du projet associé aux ouvrages de gestion des égouts pluviaux (comme un projet de logement desservi par ces ouvrages). Le règlement prévoit également l’obligation de tenir des registres des plaintes du public et des mesures prises, le cas échéant, pour donner suite à la plainte.
2. Responsabilité et compétence des ingénieurs praticiens autorisés
- certains intervenants s’inquiétaient de la qualité, de l’exhaustivité et de l’exactitude de l’évaluation technique et de la conception des ouvrages effectués par les ingénieurs praticiens autorisés et de la façon dont le ministère les tiendrait responsables en cas de non-respect des exigences réglementaires
Dans le contexte du présent règlement, un ingénieur praticien autorisé est une personne titulaire d’un permis, d’un permis restreint ou d’un permis temporaire délivré en vertu de la Loi sur les ingénieurs. L’Ordre des ingénieurs de l’Ontario régit ces personnes et elles sont assujetties aux exigences de la Loi sur les ingénieurs.
Le règlement établit les exigences minimales que les ingénieurs praticiens autorisés doivent respecter et inclure dans leurs évaluations techniques et leurs rapports sur les ouvrages de gestion des égouts pluviaux, y compris les critères de conception minimaux, l’élaboration de plans d’urgence, l’évaluation de la surveillance, les mesures de contrôle de l’érosion et des sédiments, et les procédures d’exploitation et d’entretien. Ce rapport doit être déposé en ligne au moment de l’inscription.
Le ministère a également élaboré des directives connexes pour aider davantage les promoteurs et les ingénieurs praticiens autorisés à mieux comprendre leurs obligations en vertu de ce règlement. Des directives et documents supplémentaires, y compris les ressources existantes, comme le Manuel de conception et de planification de la gestion des égouts pluviaux, l’Atlas d’information sur la protection des sources, l’outil sur les menaces liées aux sources d’eau (Source Water Protection Threats), et les plans locaux de protection des sources, sont également disponibles.
3.Critères et exigences d’auto-inscription applicables aux ouvrages de gestion des égouts pluviaux
- selon certaines préoccupations soulevées, il est difficile, lors de la conception des ouvrages de gestion des égouts pluviaux, de respecter les limites numériques d’effluents, par exemple, le critère du total des solides en suspension (TSS) de 25 mg/L
Le ministère a déterminé que les pratiques actuelles d’amélioration du niveau de protection (élimination moyenne à long terme de 80 % du TSS) protègent efficacement l’environnement et sont réalisables dans la plupart des circonstances. Le Manuel de conception et de planification de la gestion des égouts pluviaux de 2003 énonce les exigences utilisées dans les autorisations environnementales actuelles. Par conséquent, nous avons supprimé les exigences proposées pour les nouveaux ouvrages de gestion des égouts pluviaux qui devaient être conçus de manière à respecter ces limites numériques strictes en matière d’effluents. Au lieu, ceux qui se déversent dans l’environnement naturel ou sont relevés comme présentant une menace élevée pour l’eau potable devront être conçus de manière à respecter les mesures de protection améliorées.
- l’évacuation non contrôlée des eaux pluviales dans le réseau d’égout municipal est l’objet de certaines des préoccupations soulevées
Un promoteur d’ouvrages de gestion des égouts pluviaux qui se déversent dans les égouts d’une autre personne est tenu d’obtenir un consentement écrit pour cette évacuation. Les autorisations et les règlements municipaux sur l’utilisation des égouts continueront de régir l’évacuation dans les égouts municipaux.
- le caractère pratique et les coûts associés à l’obligation, pour les titulaires actuels d’une autorisation environnementale, d’enregistrer leurs ouvrages de gestion des égouts pluviaux dans le REAS dans un délai de cinq ans font l’objet de préoccupations
Le ministère a examiné les avantages d’une transition vers le REAS pour les entreprises et a déterminé qu’il y avait des coûts importants et aucun avantage lorsque ces systèmes fonctionnent efficacement en vertu d’une autorisation délivrée par le ministère. Par conséquent, nous avons supprimé l’exigence de transition pour les promoteurs et leur avons permis de continuer d’exploiter leurs ouvrages de gestion des égouts pluviaux dans le cadre de leur autorisation environnementale existante. Toutefois, si un promoteur possédant une autorisation environnementale existante cherche à la modifier pour apporter des modifications à ses ouvrages ou à les prolonger, ou s’il doit apporter des changements en raison de problèmes opérationnels ou de conformité, il devra inscrire les ouvrages de gestion des égouts pluviaux dans le REAS avant d’effectuer les travaux.
Nous avons également apporté d’autres changements par rapport à la proposition initiale, notamment :
- l’ingénieur praticien autorisé doit déterminer si une surveillance est nécessaire pour les ouvrages de gestion des égouts pluviaux, en fonction du site, ce qui pourrait inclure la prise en compte des considérations relatives à la protection des sources
- un ingénieur praticien autorisé doit ajouter des mesures de contrôle de l’érosion et des sédiments dans le rapport sur les ouvrages de gestion des égouts pluviaux
- les promoteurs doivent préparer et mettre en œuvre des plans d’urgence en cas de déversement pour certains ouvrages, au lieu de faire appel à un ingénieur praticien autorisé pour préparer ces plans
- la simplification des critères des activités de gestion des égouts pluviaux prescrits pour l’enregistrement dans le REAS
- la suppression des ouvrages de gestion des égouts pluviaux qui desservent une gare de triage et toute installation d’entretien connexe de la liste des exclusions des activités prescrites
4. Conformité et application de la loi
- nous avons entendu des préoccupations au sujet du manque de détails sur la conformité et l’application de la loi dans la proposition et nous avons reçu des suggestions pour renforcer ce processus du ministère afin d’assurer une surveillance et une protection efficaces de l’environnement et de la santé humaine
En mettant l’accent sur l’approche axée sur l’inscription d’abord, le ministère renforce son cadre de conformité et son personnel se consacre ainsi à effectuer les vérifications des inscriptions pour tenir les personnes qualifiées et les promoteurs responsables. Le ministère veillera à ce que les renseignements à l’appui de l’inscription des promoteurs soient exacts et conformes à ses règles. Les promoteurs continueront également de faire l’objet d’une surveillance de la conformité de leurs activités, et des outils appropriés de conformité ou d’application de la loi seront utilisés en fonction de l’incidence ou des conséquences sur l’environnement ou la santé humaine. Ces outils vont de l’éducation ou des avis d’infraction, aux mesures obligatoires, comme les ordonnances du ministère qui exigent la prise de mesures légales, ou les enquêtes qui pourraient donner lieu à des poursuites.
5. Plans de protection des sources
- Nous avons reçu des commentaires selon lesquels la modification proposée du Règlement de l’Ontario 287/07 pourrait affaiblir l’efficacité des plans de protection des sources en limitant les types de politiques qui doivent ou peuvent être appliquées aux activités prescrites du REAS. D’autres préoccupations mentionnent que l’élargissement de l’application d’un processus simplifié existant pour apporter des modifications corrélatives au plan de protection des sources réduirait la surveillance du gouvernement et les possibilités d’obtenir des commentaires du public.
Des exigences atténueront le risque pour les sources d’eau potable découlant des ouvrages de gestion des égouts pluviaux prescrits par le REAS qui sont ou seraient des menaces importantes pour l’eau potable. Elles sont établies dans le règlement sur le REAS que les promoteurs doivent respecter, comme il est indiqué ci-dessus dans la réponse au commentaire no 1.
Autres commentaires
Nous avons reçu certains commentaires qui ne faisaient pas partie de la portée de la proposition et qui pourraient être pris en compte dans le contexte d’autres initiatives. Par exemple, nous avons reçu plusieurs commentaires selon lesquels le système d’auto-inscription en ligne devrait être amélioré, ainsi que des commentaires sur d’autres initiatives du ministère.
Prochaines étapes
Nous rédigeons un guide d’utilisation sur la gestion des égouts pluviaux du Registre environnemental des activités et des secteurs afin d’appuyer les modifications réglementaires qui entreront en vigueur le 1er septembre 2025.
Documents justificatifs
Consulter les documents en personne
Certains documents justificatifs peuvent ne pas être accessibles en ligne. Si tel est le cas, vous pouvez demander à consulter les documents en personne.
Veuillez communiquer avec le bureau mentionné ci-dessous pour savoir si les documents sont accessibles.
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Modernisation des permissions
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Proposition initiale
Détails de la proposition
L’Ontario s’efforce de créer des processus plus intelligents et plus efficaces en matière de permissions environnementales qui soutiendront le développement des infrastructures et contribueront à protéger la santé humaine et l'environnement.
Ce que nous proposons
Les eaux pluviales sont des eaux provenant de précipitations telles que la pluie et la neige qui s’écoulent ou s’infiltrent dans le sol. Le ruissellement incontrôlé dans les zones aménagées, où le sol est recouvert de surfaces imperméables telles que les chaussées et les bâtiments qui limitent l’infiltration dans le sol, peut charrier des contaminants et des nutriments qui altèrent la qualité de l’eau. Le ruissellement des eaux pluviales doit être géré efficacement afin d’atténuer tout effet négatif sur la qualité de nos cours d’eau et de nos eaux souterraines, y compris les sources d’eau potable. Une bonne gestion des eaux pluviales est un élément important pour garantir que l’Ontario dispose d’une eau propre à la consommation et pouvant être utilisée pour la fabrication de produits et les activités de loisirs, et ce, aujourd’hui et à l’avenir.
Nous proposons :
- un nouveau règlement en vertu de la Loi sur la protection de l’environnement, pour permettre aux maîtres d’ouvrage de certains travaux de gestion des eaux pluviales de s’enregistrer eux-mêmes au Registre environnemental des activités et des secteurs (REAS);
- de modifier le Règlement de l’Ontario 525/98, pris en vertu de la Loi sur les ressources en eau de l’Ontario, afin d’exempter certains travaux de gestion des eaux pluviales dans les zones résidentielles de l’obligation d’obtenir une autorisation;
- de modifier le Règlement de l’Ontario 287/07, pris en vertu de la Loi de 2006 sur l’eau saine, en limitant ou en restreignant les types de politiques à inclure dans les plans de protection des sources, ou en en supprimant la nécessité, lorsqu’une menace importante pour l’eau potable est gérée au moyen d’un enregistrement au REAS, et en permettant de modifier les plans existants de protection des sources sans suivre le processus habituel.
Les modifications proposées réduiront le fardeau réglementaire tout en garantissant la protection de la santé humaine et de l’environnement.
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Nouveau règlement pris en vertu de la Loi sur la protection de l’environnement
Les activités susceptibles d’être enregistrées au REAS doivent respecter les règles prévues par le règlement et ne nécessitent donc pas d’autorisation environnementale (AE). Cela signifie que les personnes enregistrées n’auront pas à attendre, pendant un délai maximal d’un an, que le ministère procède à un examen, mais qu’elles pourront, au contraire, réaliser l’activité immédiatement après s’être enregistrées sur une base volontaire.
Le nouveau règlement simplifiera les autorisations et permettra l’enregistrement sur une base volontaire des travaux de gestion des eaux pluviales admissibles pour les types d’activités suivants :
- sites commerciaux;
- sites institutionnels;
- sites d’industrie légère;
- sites résidentiels à logements multiples.
Protection de l’environnement
Les mesures de protection de l’environnement seront maintenues grâce à des exigences strictes en matière de conception, d’exploitation et d’entretien. Tous les travaux de gestion des eaux pluviales feront l’objet d’une évaluation technique propre à chaque site, réalisée par un praticien de l’ingénierie titulaire d’un permis, qui déterminera notamment si les travaux sont considérés comme une menace importante pour l’eau potable dans le cadre d’un plan de protection des sources.
Les maîtres d’ouvrage de travaux de gestion des eaux pluviales qui peuvent s’enregistrer sur une base volontaire au REAS devront satisfaire à des exigences rigoureuses et respecter les normes, les directives et les limites existantes imposées par le ministère. Si les travaux constituent une menace importante pour l’eau potable, le praticien de l’ingénierie titulaire d’un permis devra envisager des mesures de gestion supplémentaires.
Si cette proposition est mise en œuvre, le ministère continuera à vérifier le registre et à inspecter ces travaux de gestion des eaux pluviales, si nécessaire, afin de veiller au respect des règles énoncées dans notre nouveau règlement.
Qui peut s’enregistrer?
Nous proposons les critères d’admissibilité suivants pour l’enregistrement des travaux de gestion des eaux pluviales au REAS :
- Les travaux de gestion des eaux pluviales doivent être réalisés pour le compte d’un maître d’ouvrage privé. Ils ne peuvent pas être réalisés pour le compte d’une municipalité ou pris en charge par celle-ci, car ces travaux sont déjà pris en compte dans le cadre d’une démarche simplifiée d’autorisations regroupées d’infrastructures linéaires.
- Les travaux de gestion des eaux pluviales ne doivent desservir que les types de sites suivants :
- les sites institutionnels, commerciaux ou d’industrie légère, où :
- toute activité de traitement, de réparation ou d’entretien est réalisée à l’intérieur,
- toute manipulation ou tout stockage à l’extérieur de terre, de matières premières, de produits intermédiaires, de produits finis ou de sous-produits est confiné(e) de manière à limiter le contact avec les eaux pluviales;
- les sites résidentiels à logements multiples qui rejettent leurs eaux pluviales dans les égouts unitaires ou dans l’environnement naturel
- les sites institutionnels, commerciaux ou d’industrie légère, où :
Il convient de noter que bon nombre des critères énumérés ci-dessus ont été mis en place pour distinguer les activités qui peuvent être enregistrées au REAS de celles qui en sont exemptées.
Consultez le document de discussion joint à la section « Documents justificatifs » du présent avis pour prendre connaissance de la liste des activités qui ne sont pas admissibles, et avoir des exemples d’activités qui peuvent être admissibles.
Exigences générales
La proposition énonce des exigences strictes en matière de conception, d’exploitation et d’entretien afin de garantir que les personnes qui s’enregistrent sur une base volontaire ont mis en place des mesures de protection de l’environnement. Le praticien de l’ingénierie titulaire d’un permis doit concevoir les travaux de gestion des eaux pluviales de manière à respecter des limites strictes en matière d’effluents et rédiger les documents suivants, qui doivent être suivis et conservés sur le site :
- rapport de conception;
- manuel d’exploitation et d’entretien;
- plan d’urgence en cas de déversement (le cas échéant);
- plan de contrôle de l’érosion et des sédiments (le cas échéant).
Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez notre document de discussion joint à la section « Documents justificatifs » du présent avis.
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Modifications proposées au Règlement de l’Ontario 525/98 pris en vertu de la Loi sur les ressources en eau de l’Ontario
En mars 2022, le ministère a publié un avis sur le Registre environnemental concernant la décision de supprimer l’obligation d’obtenir une AE pour certaines stations d’épuration des eaux d’égout à faible risque, notamment :
- les travaux d’aménagement à faible impact situés sur les propriétés résidentielles;
- les installations de drainage de fondations;
- le traitement par rayonnement ultraviolet pour contrôler les moules zébrées et quagga dans les conduites d’eau;
- les stations d’épuration des eaux d’égout liées à l’assèchement des chantiers de construction.
Nous proposons d’étendre les exemptions prévues par le Règlement de l’Ontario 525/98 aux travaux d’aménagement à faible impact. L’aménagement à faible impact est une stratégie de gestion des eaux pluviales qui vise à atténuer les effets de l’augmentation des ruissellements en les gérant à proximité de la source. Voici quelques exemples :
- tranchées d’infiltration;
- baissières;
- chaussées perméables;
- jardins de pluie.
Ces activités de gestion des eaux pluviales qui desservent de petites zones et s’infiltrent dans le sol présentent peu ou pas de risques pour l’environnement.
Le ministère conservera le pouvoir d’inspecter les travaux de gestion des eaux pluviales afin de s’assurer qu’ils sont conformes à toutes les exigences législatives et réglementaires et qu’ils n’ont pas d’incidence négative sur l’environnement.
Nous proposons également d’ajouter des exemptions pour les installations de drainage des routes et des chemins de fer, y compris les projets ferroviaires de Metrolinx qui ne sont pas déjà régis par la Loi sur les ressources en eau de l’Ontario (LREO).
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Modifications proposées au Règlement de l’Ontario 287/07 pris en vertu de la Loi de 2006 sur l’eau saine
Le ministère a examiné comment il serait possible de gérer les risques liés à l’eau potable à l’aide d’un cadre relatif au REAS, et a déterminé que les règles proposées dans le nouveau règlement sur le REAS peuvent gérer ces risques.
En vertu de la proposition de règlement, les promoteurs seraient tenus d’indiquer si l’activité représente une menace importante pour l’eau potable. Si tel est le cas, le praticien de l’ingénierie titulaire d’un permis devra envisager de nouvelles mesures de conception et d’autres exigences, notamment un plan de surveillance. Dans le cadre de la proposition de règlement relatif au REAS, les interdictions prévues dans les plans de protection des sources concernant la mise en place de travaux de gestion des eaux pluviales qui représentent une menace importante seraient maintenues.
Pour plus de détails sur l’approche proposée pour protéger les sources d’eau potable, veuillez consulter le document de discussion qui se trouve dans la section « Documents justificatifs » du présent avis.
Nous proposons des modifications au Règlement de l’Ontario 287/07 : Dispositions générales, pris en vertu de la Loi de 2006 sur l’eau saine, qui élimineraient la nécessité de limiter ou de restreindre les types de politiques à inclure dans les plans de protection des sources lorsqu’une menace importante pour l’eau potable est gérée au moyen d’un enregistrement au REAS ou d’une interdiction.
Nous proposons également de permettre d’apporter des modifications aux plans de protection des sources sans passer par les procédures de modification existantes lorsque les modifications en question visent à supprimer des politiques qui ne sont plus en vigueur. Par exemple, les politiques relatives aux actes prescrits pourraient ne plus être nécessaires, puisque les menaces importantes pour l’eau potable seraient gérées par le règlement sur la gestion des eaux pluviales relatif au REAS plutôt que par un acte prescrit. Cela réduirait les exigences en double tout en protégeant de façon permanente les sources d’eau potable.
Contexte
Aux termes de la Loi sur les ressources en eau de l’Ontario (LREO), les eaux pluviales font partie de la définition des eaux usées. En Ontario, les stations d’épuration des eaux d’égout sont régies par la LREO et la Loi sur la protection de l’environnement. À quelques exceptions près, une AE est requise en vertu de la LREO pour établir ou exploiter des stations d’épuration des eaux d’égout.
Le Règlement de l’Ontario 525/98 (Exemptions d’approbation) soustrait certaines stations d’épuration des eaux d’égout, y compris les travaux de gestion des eaux pluviales, de l’obligation d’obtenir une autorisation environnementale. Le ministère conserve son pouvoir d’inspecter les stations d’épuration des eaux d’égout exemptées et de s’assurer qu’elles respectent toutes les normes et exigences environnementales pertinentes et qu’elles continuent de satisfaire aux exigences d’exemption.
En ce qui concerne les travaux de gestion des eaux pluviales, il n’est actuellement pas possible de s’enregistrer sur une base volontaire au REAS.
Consultations publiques
La présente proposition a été affichée pour une période de consultation publique de 60 jours. Nous encourageons les parties intéressées à faire des commentaires à l’égard de cette proposition. Les commentaires faits relativement à cette proposition seront pris en considération pour parachever le règlement.
Analyse de l’incidence du règlement
La proposition devrait réduire le fardeau pour le groupe visé par la réglementation et réduire les formalités administratives réglementaires pour des secteurs tels que :
- le logement;
- l’aménagement;
- les activités industrielles.
Les modifications supprimeraient l’obligation d’obtenir une autorisation environnementale pour certains travaux de gestion des eaux pluviales. Elles se traduiraient par une réduction du temps, des coûts et des ressources que les entreprises et les communautés consacrent à l’obtention d’autorisations environnementales auprès du ministère.
La proposition permettrait aux entreprises de commencer plus rapidement les activités et les projets d’infrastructure, ce qui est bénéfique pour la communauté. En outre, les modifications réduisent la pression sur les projets de logement et d’infrastructure qui :
- soutiennent les efforts visant à augmenter l’offre de logements indispensable en Ontario;
- renforcent l’économie de la province;
- appuient la création d’emplois.
Nous élaborons actuellement une analyse de l’incidence du règlement afin de déterminer les coûts potentiels ou les économies estimées liés à cette proposition.
Pour toute question précise concernant les coûts, veuillez consulter le document de discussion joint à la section « Documents justificatifs » du présent avis.
Documents justificatifs
Consulter les documents en personne
Certains documents justificatifs peuvent ne pas être accessibles en ligne. Si tel est le cas, vous pouvez demander à consulter les documents en personne.
Veuillez communiquer avec le bureau mentionné ci-dessous pour savoir si les documents sont accessibles.
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Commentaire
La consultation est maintenant terminée.
Cette consultation a eu lieu 31 août 2023
due 30 octobre 2023
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